La revue de presse > Sherpa
5 septembre 2024
L’ultime manœuvre de Nicolas Sarkozy pour repousser le procès libyen a échoué
La défense de l’ancien président a demandé la réouverture de l’enquête, estimant avoir découvert une pièce à décharge qui lui aurait été dissimulée. Une manipulation à laquelle le tribunal n’a pas donné suite, après un réquisitoire implacable du PNF.
21 juin 2024
« Biens mal acquis » de l’ex-gouverneur de la banque du Liban: un auditeur mis en examen
Le patron d’un important cabinet d’audit libanais a été mis en examen le 14 mai à Paris pour complicité de blanchiment pour un rapport dédouanant l’ex-gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé d’accusations de détournement de fonds publics.
14 décembre 2023
L’Inde entrave l’enquête de la justice française sur Dassault
Le gouvernement indien de Narendra Modi a refusé, sans le dire officiellement, d’exécuter la demande d’entraide des juges français dans le cadre de l’enquête pour corruption sur la vente des Rafale de Dassault à l’Inde pour 7,8 milliards d’euros.
16 novembre 2023
Le plan secret pour « bousiller » l’enquête sur les détournements de la Banque du Liban
Selon des documents saisis à Paris, l’entourage de Riad Salamé, l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, envisageait de verser jusqu’à 20 millions d’euros pour « bousiller le dossier », « faire muter la juge », « arrêter toute atteinte libanaise ou française » contre le banquier et ses proches, et « obtenir le retrait de l’agrément » de l’ONG partie civile Sherpa.
20 juillet 2023
RDC : les virements suspects de Perenco au premier cercle du président Kabila https://buff.ly/46VVcCs
Grâce aux documents « Congo hold-up », Mediapart et Investigate Europe révèlent que la société pétrolière française Perenco a payé 1,3 million de dollars à des entreprises contrôlées par des très proches de Joseph Kabila, lorsqu’il était président du Congo-Kinshasa.
30 juin 2022
Corruption au Togo : Sherpa et Anticor se constituent parties civiles dans le cadre du procès Bolloré
En 2013, une information judiciaire est ouverte contre des sociétés du groupe français, soupçonnées d’avoir financé la réélection du président du Togo, Faure Gnassingbé, dont la famille monopolise le pouvoir depuis plus de cinquante ans, par l’intermédiaire d’une filiale du groupe, qui aurait sous-facturé ses services. En échange, le dirigeant africain aurait permis à Vincent Bolloré de récupérer la concession du port de Lomé, le seul port en eau profonde de la côte ouest africaine. Jugés le 26 février 2021 devant le tribunal judiciaire de Paris, les trois hommes reconnaissent les faits qui leur ont été reprochés. Ils plaident coupables pour les faits de corruption active d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance au Togo, et acceptent le paiement d’une amende de 375 000 euros chacun. Toutefois cette procédure, négociée en amont avec le Parquet national financier, et qui devait éviter la tenue d’un procès, est rejetée par le tribunal judiciaire de Paris, qui estime que les faits sont trop graves. Pour ces mêmes faits la société Bolloré SE, a quant à elle, pu bénéficier d’une procédure de justice négociée par la conclusion d’une Convention Judiciaire d’Intérêt Public (CJIP) aux termes de laquelle elle devra s’acquitter d’une amende de 12 millions d’euros mais échappe aux autres sanctions pénales dont une très importante : l’interdiction de concourir à un marché public. Sherpa et Anticor se sont constituées dans le cadre de cette information judiciaire notamment pour rappeler l’importance de la tenue de débats publics concernant les faits de corruption, et alerter sur les dangers et dérives de toutes les formes de justice négociée qui se sont développées récemment.
8 juin 2022
La justice française ouvre une enquête après les révélations de « Congo hold-up »
L’affaire « Congo hold-up » gagne la France. Selon une information de Mediapart et Africa Intelligence, le parquet national financier (PNF) a récemment ouvert une enquête préliminaire à la suite de leurs révélations et celles de vingt-trois médias et ONG internationales sur la corruption et le détournement massif de fonds publics en République démocratique du Congo (RDC), notamment au profit de l’ancien président Joseph Kabila et de son premier cercle. À la suite de notre premier article, qui a révélé comment le clan Kabila a détourné 138 millions de dollars d’argent public via une société-écran installée dans un garage de Kinshasa, la justice congolaise avait ouvert une enquête judiciaire le 21 janvier dernier. Deux plaintes ont par ailleurs été déposées auprès du PNF à l’initiative de l’ONG panafricaine anticorruption Unis, cofondée par le lanceur d’alerte congolais Jean-Jacques Lumumba. Cet ancien banquier de la BGFI avait révélé un premier scandale visant la banque et l’entourage de Joseph Kabila en 2016.
29 avril 2022
«Biens mal acquis» : perquisition dans l'appartement parisien de la fille du président djiboutien
L'appartement parisien de la fille du président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, dont l'entourage est visé par une enquête en France sur des soupçons de « biens mal acquis », a été récemment perquisitionné par la police judiciaire française. L'opération s'inscrit dans le cadre de l'enquête ouverte en novembre 2018 par le Parquet national financier (PNF) à la suite d'une plainte déposée par l'ONG Sherpa et le Collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD). « Après trois ans d'enquête, enfin on s'approche du cœur nucléaire du système corruptif familial », a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Sherpa, Me William Bourdon.