BTP / Urbanisme / Immobilier

L’éviction brutale de Marie Lajus, une préfète hors norme victime de remontées « négatives » d’élus

Limogée à la discrétion du gouvernement, la haut fonctionnaire estime avoir fait les frais de ses réserves dans un dossier d’urbanisme. Elle s’était déjà attiré l’opposition d’élus locaux qui l’estimaient trop rigide.
Marie Lajus a demandé, en fin de réunion, un aparté avec ses collègues et leur a expliqué qu’après mûre réflexion, elle pensait devoir sa mutation à l’affaire du Da Vinci Labs. Ce futur laboratoire est un incubateur de projets de recherche, destiné à croiser les technologies quantiques, l’intelligence artificielle et la biologie synthétique. Son promoteur (qui possède un hôtel dans le coin) entendait bien s’installer dans le parc du somptueux château Louise de La Vallière, à Reugny. Le dossier n’en est qu’à l’étude, mais l’architecte des bâtiments de France a signalé que le château était classé et qu’on pourrait difficilement construire un bâtiment futuriste dans le parc ; la préfète a, elle, fait observer que le plan local d’urbanisme ne le permettait pas et qu’une dérogation serait juridiquement difficile à obtenir.

Trafic d’armes : un Franco-Israélien suspecté d’avoir blanchi des millions d’euros

Vendeur d’hélicoptères de combat, de roquettes ou de bombes à destination de l’Afrique, Igal C. est suspecté d’avoir blanchi des millions d’euros dans l’immobilier parisien avec la complicité d’un promoteur de premier plan. La justice a saisi plus de 35 millions d’euros.

Auby : quatre ans de prison et dix d’inéligibilité requis contre l’ancien maire Freddy Kaczmarek

Le procès de Freddy Kaczmarek, l’ancien maire d’Auby, et de Mohamed Zazoua, promoteur immobilier, s’est tenu ce mardi devant le tribunal correctionnel. Les deux hommes, qui nient les faits, étaient jugés notamment pour favoritisme dans la gestion patrimoine immobilier de la commune, entre 2011 et 2018. Le délibéré sera rendu le 13 décembre.

L’ex-maire de Mirepoix-sur-Tarn, un promoteur et un notaire placés en garde à vue

L'ex-maire de la commune de Mirepoix-sur-Tarn, Éric Oget, un de ses proches mais aussi un promoteur immobilier et un notaire ont été placés en garde à vue. L'ancien premier magistrat de cette petite commune est suspecté de prise illégale d'intérêt, favoritisme et détournement de fonds publics. Le manque à gagner pour ce bourg de 1000 habitants s'élèverait à plus de 400 000€.

Possible conflit d’intérêts autour de la future prison du Muy : une enquête préliminaire sur le projet ouverte

Le parquet de Draguignan a ouvert une enquête préliminaire sur les soupçons de conflits d’intérêts, de prise illégale d’intérêts et de trafic d’influences qui planent sur le projet de prison prévu pour 2027 sur la commune du Muy.
Révélée par Anticor, l’association dénonçant la corruption dans la classe politique et l’administration en avril dernier, l’affaire implique Frédéric Rannou, ancien directeur général adjoint de Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVa). Une fois ses fonctions quittées en septembre 2020, l’ancien fonctionnaire est devenu directeur général de deux sociétés qui détiennent des parcelles agricoles en friches, situées aux Ferrières: Hortifrance et Riviera Plants. Terrain qui a été choisi par l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij) pour y construire la future prison. Une manœuvre qui pourrait rapporter gros en cas de développement économique sur ses parcelles une fois l’emplacement de la prison défini.

Enquête autour du dossier de la tour Triangle : l’Hôtel de Ville de Paris perquisitionné

Des gendarmes se sont présentés mercredi matin dans les locaux de la mairie de Paris pour procéder à une perquisition dans le cadre du dossier de la tour Triangle, le building en cours de construction dans le XVe arrondissement porte de Versailles.
Menée par des magistrats instructeurs, la perquisition, débutée dès 9 heures, s’est achevée en tout début d’après-midi. La direction des affaires juridiques, celle de l’urbanisme, celle des affaires financières, le cabinet de la maire et le secrétariat général de la Ville ont fait l’objet d’investigations. Les enquêteurs se sont aussi rendus dans le bureau d’Anne Hidalgo elle-même. « Ils y sont restés quinze ou vingt minutes », indique-t-on dans l’entourage de la maire (PS) de Paris, qui n’était pas présente au moment des faits, car en déplacement à Avignon pour le Festival.

Anticor saisit la justice de la gestion immobilière de Martigues

En mai 2022, Anticor s’est constituée partie civile dans l’affaire visant la gestion de la société d’économie mixte immobilière de la ville de Martigues (13), SEMIVIM.
La SEMIVIM est le bailleur social municipal de la ville de Martigues et loge près d’un habitant sur 10 dans les 3000 logements de son parc immobilier. Elle construit des immeubles et met à disposition des logements sociaux avec une commande de près de 20 millions d’euros de marchés publics par an auprès des entreprises de BTP locales.
La gestion interne de la SEM a été questionnée à plusieurs reprises : en 2019 les commissaires aux comptes n’ont pas été en mesure de certifier le bilan de la société « en raison de grosses difficultés dans son fonctionnement quotidien » et « d’absence de direction financière ». L’hypothèse d’une rémunération des décideurs publics en charge de la société par divers moyens (versements de plusieurs centaines de milliers d’euros, paiement de voyages à l’étranger ou encore de matériaux de construction) en contrepartie de l’octroi de marchés publics par la société à certaines entreprises de travaux publics ne peut être écartée. Or ces faits, s’ils sont avérés, pourraient constituer les délits de corruption passive, favoritisme et prise illégale d’intérêts.
Le 7 décembre 2021, la SEM et le domicile de Mme Baptiste, directrice du patrimoine de la SEM ont fait l’objet d’une perquisition de l’OCLCIFF et celle-ci a été mise en examen. En mai 2022, Anticor s’est constituée partie civile dans cette affaire afin d’exiger que la lumière soit faite sur de possibles liens entre des agents publics et des entreprises de BTP.

Le parquet de Nanterre ouvre une enquête sur les affaires immobilières de Pierre Bédier

Après un signalement pointant des soupçons de favoritisme, le parquet de Nanterre a décidé d'ouvrir une enquête sur une subvention versée par le conseil départemental des Yvelines, présidé par Pierre Bédier. Une partie des fonds publics avait servi à acheter un immeuble auprès d'une SCI détenue par son beau-frère et un promoteur immobilier.