Médias / Divertissement

La justice interdit au site d’info Reflets d’utiliser à nouveau les données piratées sur Patrick Drahi

Mauvaise nouvelle pour le site d’information Reflets. Poursuivi par le groupe Altice pour avoir publié des articles basés sur des documents volés par des pirates informatiques, le média en ligne peut les laisser en ligne mais n'a pas le droit d'en faire paraître d'autres, a estimé ce jeudi 6 octobre le tribunal de commerce de Nanterre.
Altice, le groupe du milliardaire Patrick Drahi, avait saisi le tribunal de commerce de Nanterre en urgence (référé) et l'audience avait eu lieu le 27 septembre. Le groupe demandait le retrait de quatre articles publiés par Reflets en septembre. Ces articles, qui ne divulguent pas de détails sur les sociétés d'Altice, évoquent le train de vie de Patrick Drahi, notamment ses déplacements en jet privé.

Konbini condamné après avoir tenté une procédure bâillon contre la Lettre A

Le média en ligne Konbini a été condamné le 20 septembre à 6 000 euros d’amende par la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris pour «abus de constitution de partie civile», selon une copie du jugement consultée par Libération. Soit une condamnation pour procédure abusive, à propos d’une plainte pour diffamation contre le média d’information spécialisée la Lettre A en mai 2019. Au centre de l’affaire : un article daté du 19 mars 2019 qui révélait l’identité des actionnaires de Konbini. Soit la famille Perrodo, qui a fait fortune dans le pétrole via la compagnie Perenco. Des milliardaires controversés, quinzième fortune de France avec 8,3 milliards d’euros en 2022 selon le magazine Challenges, et qui détiennent le média d’infodivertissement à travers une multitude de sociétés opaques : une holding luxembourgeoise dénommée Ommirep, elle-même détenue par trois sociétés immatriculées aux Bahamas, détaillait l’article.

Mélenchon 2017 : l’enquête de la justice se concentre sur la députée Sophia Chikirou

La députée de Paris Sophia Chikirou, figure centrale de La France insoumise (LFI), se trouve désormais au centre de l’enquête de la justice sur les soupçons de malversations réalisées durant la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, selon des informations de Mediapart.
Dans cette procédure, plusieurs membres du premier cercle du leader insoumis, comme sa trésorière historique Marie-Pierre Oprandi ou le député de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud, sont déjà mis en examen, notamment pour des faits d’« escroquerie aggravée », qu’ils démentent. Une association au cœur de la campagne de 2017, L’Ère du peuple, a également été mise en examen en tant que personne morale.
Selon les données financières obtenues par les enquêteurs, la campagne présidentielle suivie des élections législatives a in fine permis à Sophia Chikirou de se verser à titre personnel, pour des prestations s’étalant de septembre 2016 à juin 2017, plus de 135 000 euros de salaires et dividendes avant impôts, dont elle a décidé seule du montant en tant que présidente et unique actionnaire de Mediascop. Ces constats sont d’autant plus problématiques pour Sophia Chikirou que celle-ci cumulait les fonctions durant la campagne présidentielle de 2017, étant à la fois la directrice de la communication officielle dans l’organigramme du candidat insoumis et la patronne de l’entreprise qui a été rémunérée pour cette même communication.

Opération intox : Avisa Partners a enquêté sur un journaliste anti-corruption basé en France

Les activités d’Avisa Partners n’interrogent pas qu’au regard des nombreux soupçons de manipulation de l’information sur des blogs participatifs ou dans les pages de l’encyclopédie en ligne Wikipédia. La société française, qui travaille pour le compte d’entreprises du CAC 40 comme de dictatures étrangères, a aussi mené des recherches concernant un journaliste menacé en raison de ses travaux sur la corruption, selon des informations de Mediapart.
Des équipes d’Avisa Partners ont en effet épluché, au printemps 2020, une partie de la vie du reporter bulgare Atanas Tchobanov, ex-réfugié politique résidant en France, dont les révélations sur des scandales politico-financiers dans son pays d’origine lui valent d’être présenté comme la « bête noire des oligarques ».

Konbini (encore) renfloué par la famille Perrodo

Une fois de plus, la famille Perrodo est venue soutenir Konbini. Cette famille ayant fait fortune dans le pétrole et dont la fortune est estimée à 6 milliards d’euros, vient d’apporter 3 millions d’euros supplémentaires au site de vidéos lifestyle, en convertissant des BSA (bons de souscription d’actions) acquis en 2018. Cette augmentation de capital lui a permis de passer de 79,7% à 80,8% de la société. Le solde du capital reste détenu notamment par les dirigeants fondateurs, David Creuzot et Lucie Beudet.
A noter que les Perrodo n’ont jamais annoncé - ou même confirmé - avoir investi dans Konbini. Cette famille française installée à Londres a effectué cet investissement de manière opaque, via une holding luxembourgeoise baptisée Ommirep TMT Holdings, elle-même détenue par trois sociétés immatriculées aux Bahamas, Tchack Ltd, Annacha Ltd et Magny-Cours Ltd. Cette discrétion s’explique peut-être par la réputation controversée de cette famille, en raison de leur utilisation des paradis fiscaux et d’accusations de corruption. En 2018, Abraham Ortega, ancien directeur financier de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, a affirmé avoir reçu 3 millions de dollars de pots-de-vin de Perenco, la compagnie pétrolière des Perrodo, selon l’agence Reuters.

Perquisition à Mediapart : la justice condamne l’État dans l’affaire Benalla

Dans un jugement du 6 juillet 2022, le tribunal de Nanterre a condamné l’État pour sa tentative de perquisition des locaux de Mediapart du 4 février 2019, la jugeant « ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi ». Le jugement, très sévère pour le parquet de Paris, consacre la liberté d’informer et la protection des sources.
Soulignant « l’effet d’intimidation » recherché par ce déplacement en nombre de personnes « appartenant à la hiérarchie intermédiaire du parquet de Paris et, pour l’un d’entre eux, de l’institution policière », le jugement oppose à cette « coercition caractéristique de la perquisition » le fait que « les autorités judiciaires, confrontées à un organe de presse jouissant d’une protection légale accrue, disposaient d’un moyen simple, peu intrusif et non contraignant, consistant en l’envoi d’une réquisition ». Au lieu de quoi le parquet a choisi, écrit le tribunal, « l’emploi immédiat d’une mesure intrinsèquement coercitive, ou susceptible de le devenir en cas de refus, et significativement plus intimidante ».

Roselyne Bachelot pourrait travailler à BFMTV, France Musique et RTL dès la rentrée

Roselyne Bachelot envisage de travailler à nouveau dans les médias maintenant qu’elle n’est plus ministre de la Culture. À la rentrée, elle sera de retour dans « Les Grosses Têtes » sur « RTL » et aimerait également participer à des émissions sur « BFMTV » et « France Musique ». La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique donnera sa réponse cet été.