Le Groupe d’Etats contre la corruption (Greco), a rendu le mercredi 10 avril 2024 son deuxième «rapport de conformité» sur la politique française en la matière. Pour en conclure qu’elle «ne se conforme pas suffisamment» à ses précédentes recommandations. La France est certes bien loin d’être le pays le plus corrompu de la planète, mais le diable se niche parfois dans quelques détails. Le Greco loue certes le travail de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et de l’Agence française anticorruption (AFA), qui épluchent régulièrement les patrimoines et conflits d’intérêts potentiels des décideurs publics, essentiellement les ministres et leurs proches conseillers. Mais il souhaiterait que cette vigilance soit étendue à toute «personne exerçant une haute fonction exécutive» (PHSE, dans son jargon), soit un spectre bien plus large – voire à son conjoint ou enfants, au risque d’une atteinte à la vie privée, comme l’a déjà pointé le Conseil constitutionnel.
Des acteurs de l’opération destinée à blanchir – sans succès – Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement présumé libyen de sa campagne de 2007 témoignent contre l’ancien président dans « Complément d’enquête ».
Le cabinet d'affaires publiques Anthenor, qui représente plusieurs lobbies du secteur de la mobilité, a soufflé certains amendements à la proposition de loi sur le verdissement des flottes automobiles portée par Damien Adam. Ce dernier a lui-même prêté l'oreille à leurs arguments.
L’entreprise, détenue aujourd’hui entièrement par l’Etat, et son ancien PDG Henri Proglio, seront jugés à partir de fin mai pour des contrats de consulting signés hors de tout appel d’offres.
Attributaire en 2019 du marché public lié à la création et au déploiement du logo des Jeux olympiques, Sylvain Boyer estime avoir été illégalement évincé par le comité d’organisation, en 2020, au profit d’une filiale du groupe de communication Havas.
La justice soupçonne le général Benoît Puga, en poste sous Nicolas Sarkozy et François Hollande, de s’être compromis avec un richissime sénateur de droite. Ce dernier a bénéficié de nombreuses décorations pour ses proches quand le militaire dirigeait la Légion d’honneur.
Vingt ans après la création des huit juridictions interrégionales spécialisées de France (JIRS), consacrées à la lutte contre le crime organisé, un collectif de plus de 120 magistrats, emmenés par Audrey Bailleul et Marion Cackel, déplore, dans une tribune au « Monde », l’abandon contraint, au sein de ces instances, des volets financiers des enquêtes, pourtant cruciaux pour enrayer ce type de criminalité.
Vingt-sept personnes sont jugées à partir de lundi dans ce scandale d’évasion fiscale et blanchiment d’argent révélé en 2016 par « Le Monde » et 108 autres médias internationaux.
Alors que le gouvernement devrait bientôt présenter un plan anticorruption, un collectif de magistrats spécialisés appelle, dans une tribune au « Monde », à mieux doter la justice financière, rappelant qu’elle améliore les comptes publics et opère une fonction redistributive entre fraudeurs et honnêtes gens.