décembre 2022

Le ministre du Numérique Jean-Noël Barrot, associé d’une start-up avec des anciens de McKinsey et Xavier Niel

Jean-Noël Barrot est actionnaire depuis 2020 de LMP, une entreprise de communication fondée par des anciens du cabinet de conseil McKinsey et soutenue par le milliardaire de Free. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a validé sa déclaration. En entrant au capital de LMP, Jean-Noël Barrot a rejoint une très longue liste d’actionnaires – la société en compte plus d’une trentaine. Les plus gros d’entre eux, qui ont participé à une levée de fonds de 3,5 millions d’euros en octobre 2017, sont le fonds français Odyssée Venture, l’investisseur allemand Udo Philipp et l’inévitable bienfaiteur de la start-up nation tricolore, le milliardaire Xavier Niel. Lorsque Barrot s’adressera, en tant que ministre des Télécoms, au patron de l’opérateur Free, il parlera donc aussi avec son associé.

Cryptomonnaies : une plainte contre Binance éclabousse les autorités françaises

Quinze investisseurs qui y ont perdu des fortunes portent plainte contre la première plateforme mondiale d’échange de cryptoactifs, pour laquelle la France a déroulé le tapis rouge. Ils lui font grief de n’avoir pas respecté la réglementation française, ce qu’elle conteste. Cette plainte, que Mediapart a pu consulter, a été déposée le 14 décembre auprès du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris pour « violation du monopole des prestataires de services sur actifs numériques », « pratique commerciale trompeuse » et « recel d’escroquerie ». Elle vise Binance France, ainsi que la holding de tête, Binance Holdings Limited, qui, aux dernières nouvelles, serait une société de droit des îles Caïmans après avoir été implantée tour à tour à Hong Kong et à Malte, et vise aussi « toute autre personne ».

Bernard Laporte exclut de démissionner de la présidence de la Fédération de rugby

Condamné mardi à deux ans de prison avec sursis pour corruption et de plus en plus isolé au sommet du rugby français, le président de la FFR, Bernard Laporte, assure dans une interview au JDD qu’il ne «voit pas pourquoi [il] devrait» quitter son poste. Démissionner «voudrait dire que je reconnais les faits que l’on me reproche. Impossible», rétorque-t-il en direction de ceux qui le poussent à quitter ses fonctions à la tête de la FFR.

Corruption au Parlement européen : un mystérieux espion marocain au cœur de l’enquête

Après les réseaux d’influence du Qatar à Bruxelles, l’instruction s’intéresse à ceux du Maroc. Et particulièrement à un homme : Mohamed B., un agent de la DGED, déjà identifié par Paris dans une autre affaire, mais jamais retrouvé.

La directrice de Frontex menacée par une enquête de l’Office anti-fraude de l’UE

Aija Kalnaja, la patronne par intérim de l’agence européenne de gardes-frontières, était bien placée pour être confirmée à son poste le 20 décembre. La Lettone est cependant concernée par des investigations de l’OLAF. Et son nom est associé au « dossier Baltic Tours », du nom d’une agence de voyage utilisée par Frontex dans des conditions ayant suscité des critiques en interne.

Yves Rome, ancien président du Département de l’Oise, relaxé dans l’affaire de prise illégale d’intérêts

Il est reproché à l’ancien élu d’avoir acquis, en 2015, une voiture du conseil départemental à un tarif défiant toute concurrence. Des faits qui ont conduit Yves Rome à comparaître le 17 novembre devant le tribunal. Le jugement avait été mis en délibéré. La décision a été rendue ce jeudi 15 décembre 2022.