La plongée dans les notes, analyses et rapports des services de lutte contre les trafics de stupéfiants retrace l’édifiante histoire d’une progression continue de cette criminalité face à un pouvoir politique et policier incapable de l’enrayer.
L’ancien patron des stups François Thierry, accusé d’avoir réalisé une garde à vue fictive en 2012, a été acquitté, vendredi 27 septembre, à Lyon, à l’issue d’un procès qui a souvent placé policiers et magistrats dos à dos. La mesure était « procéduralement irrégulière » mais il n’y avait « pas d’intention frauduleuse », car elle avait été menée « sous contrôle » et « en accord avec le parquet de Paris », a déclaré le président de la cour criminelle du Rhône, Eric Chalbos.
L’ancien patron de l’Office des stups est jugé à partir de ce 23 septembre devant la cour criminelle du Rhône pour avoir organisé la fausse garde à vue d’un informateur et favorisé l’importation en France de plusieurs tonnes de cannabis. Un scandale emblématique des dérives de la lutte antidrogue.
Soupçonnée d’avoir favorisé l’importation d’au moins 15 tonnes de résine de cannabis en octobre 2015, l’ancienne gloire de la lutte antidrogue est renvoyée devant le tribunal judiciaire de Bordeaux pour «complicité de trafic de stupéfiants» et «destruction de preuves».
Le parquet de Bordeaux a requis un non-lieu pour l'ex-patron de l'office antidrogue François Thierry, mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants après une saisie retentissante de cannabis en 2015 à Paris. Cette prise record de sept tonnes a été le point de départ d'une vaste affaire touchant aux méthodes de l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) et de son responsable de 2010 à 2016. Elle a inspiré le film Enquête sur un scandale d'État, lui-même tiré du livre d'un journaliste de Libération.