La plongée dans les notes, analyses et rapports des services de lutte contre les trafics de stupéfiants retrace l’édifiante histoire d’une progression continue de cette criminalité face à un pouvoir politique et policier incapable de l’enrayer.
La police judiciaire va mettre en place un groupe d'enquêteurs dédiés à la lutte contre la "narcorruption", la corruption liée au narcotrafic, devenue l'une des "premières armes" du crime organisé, a annoncé mardi 10 décembre à l'AFP le chef de l'office chargé de la lutte contre la grande délinquance financière (OCLCIFF). Les enquêteurs seront intégrés aux effectifs de l'OCLCIFF de la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ). Cet office central, chargé d'enquêter notamment sur les dossiers politico-financiers ou de fraude fiscale les plus complexes, fête cette année ses dix ans.
Selon les informations du « Monde », un brigadier-chef très expérimenté, qui fut longtemps en poste aux « stups » en Seine-Saint-Denis, est suspecté d’avoir été de mèche avec d’importants trafiquants. Un dossier révélateur des zones d’ombre entourant la traque des réseaux dans ce département confronté au narcobanditisme.
Le Parquet national financier "commence à constater les effets négatifs" de la réforme de la police judiciaire, a estimé son chef, Jean-François Bohnert. Depuis, "certaines enquêtes n'ont pas pu être attribuées à un service, faute d'enquêteurs pour les mener".
Les autorités s’inquiètent du nombre d’agents publics liés à des trafics, notamment dans des cas de corruption de « basse intensité », rendant leur détection compliquée.
Lâché par son administration, au bord du déclassement social, un policier en première ligne lors des attentats de Paris, a bénéficié d’un non-lieu après avoir été poursuivi pour "trafic d’influence" dans une vieille affaire de stupéfiants. Plus payé depuis des mois par son administration, malgré l’injonction de la cour administrative d’appel, il réclame aujourd’hui sa réintégration.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné mardi un agent des douanes à deux ans de prison dont six mois ferme sous bracelet électronique. Une jeune femme l’accusait, enregistrement à l’appui, d’avoir sollicité des faveurs sexuelles contre l’oubli d’une amende.
Le policier de 32 ans est suspecté d'avoir revendu plusieurs centaines de fichiers auxquels il avait facilement accès ainsi que des faux papiers qu’il achetait par ailleurs.
Un brigadier d'une quarantaine d'années, désormais en poste dans le Var, est soupçonné d'avoir informé contre rémunération des trafiquants de stupéfiants avant des opérations policières lorsqu'il travaillait à la PJ de Seine-Saint-Denis.