Enquête

Parquet national financier : Anticor veut une nouvelle enquête sur Sylvie Goulard, après un premier classement sans suite

Anticor a indiqué mercredi vouloir obtenir qu’un juge d’instruction enquête sur la sous-gouverneure de la Banque de France concernant d’anciennes prestations réalisées pour un groupe de réflexion américain, après le classement sans suite d’une première enquête. Anticor avait déjà déposé une plainte simple en 2019 visant l’ex-eurodéputée, éphémère ministre des Armées d’Emmanuel Macron en 2017 et actuellement numéro trois de la Banque de France depuis 2018. Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire, classée sans suite le 19 novembre 2020 pour « absence d’infraction ».
L’association estime « insuffisantes » les investigations menées par le PNF et a donc déposé à Paris, le 9 juin, une plainte avec constitution de partie civile, ce qui permet quasi systématiquement la saisine d’un juge d’instruction. Le PNF a indiqué n’avoir pas reçu cette plainte à ce jour. Celle-ci vise les délits de corruption passive, trafic d’influence passif, prise illégale d’intérêts et abus de confiance. Anticor s’interroge sur la réalité du travail effectué par l’ancienne députée européenne pour l’Institut Berggruen, centre de réflexion basé en Californie, mais aussi et surtout sur les éventuelles contreparties en échange des rémunérations versées dans le cadre de ce contrat.

L’ancien dirigeant de la société d’aménagement de l’île de Nantes en garde à vue pour favoritisme

Jean-Luc Charles, directeur général de la Société d’aménagement de la métropole Ouest Atlantique (Samoa) de 2010 à 2022, est en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nantes depuis mercredi 22 juin. Une enquête pour favoritisme a été ouverte. Une ancienne directrice adjointe est également placée en garde à vue.

Affaire Alexis Kohler : le grand ménage

Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.

Affaire Carlos Ghosn : L’ancien patron de Renault absent à une nouvelle convocation en France

L'ancien patron de Renault continue d'éviter la justice française. Carlos Ghosn ne s'est pas rendu à la récente convocation d'une juge d'instruction parisienne, a appris ce mercredi l'AFP de sources proches du dossier. Cette absence de Carlos Ghosn, qui l'a justifiée par son interdiction de quitter le Liban, ouvre la voie à l'émission d'un second mandat d'arrêt de la justice française, après la délivrance d'un premier mandat, le 21 avril dernier, par un juge nanterrois.

Des soupçons de détournement de fonds publics pèsent sur l’hôpital de Dole

Malaise à l’hôpital de Dole. Depuis plusieurs mois, une enquête préliminaire concernant des soupçons de détournement de fonds publics, diligentée par la brigade financière de Dijon, agite le centre hospitalier. Plusieurs praticiens du service des Urgences, le directeur de l’établissement, Gilles Chaffange, ainsi que son prédécesseur, Emmanuel Luigi, ont déjà été auditionnés.

La justice française ouvre une enquête après les révélations de « Congo hold-up »

L’affaire « Congo hold-up » gagne la France. Selon une information de Mediapart et Africa Intelligence, le parquet national financier (PNF) a récemment ouvert une enquête préliminaire à la suite de leurs révélations et celles de vingt-trois médias et ONG internationales sur la corruption et le détournement massif de fonds publics en République démocratique du Congo (RDC), notamment au profit de l’ancien président Joseph Kabila et de son premier cercle.
À la suite de notre premier article, qui a révélé comment le clan Kabila a détourné 138 millions de dollars d’argent public via une société-écran installée dans un garage de Kinshasa, la justice congolaise avait ouvert une enquête judiciaire le 21 janvier dernier. Deux plaintes ont par ailleurs été déposées auprès du PNF à l’initiative de l’ONG panafricaine anticorruption Unis, cofondée par le lanceur d’alerte congolais Jean-Jacques Lumumba. Cet ancien banquier de la BGFI avait révélé un premier scandale visant la banque et l’entourage de Joseph Kabila en 2016.

Le maire de Compiègne, Philippe Marini, placé en garde à vue

Philippe Marini, le maire de Compiègne est entendu depuis ce mardi matin par les enquêteurs de la section de recherches de Paris dans le cadre d’une enquête portant sur des suspicions de favoritisme et de corruption. Le patron de l’entreprise Paprec est lui aussi entendu par les enquêteurs.
Il y a un an, dans le cadre de la même enquête, les gendarmes parisiens avaient perquisitionné les locaux de la mairie de Compiègne, le domicile du maire ainsi qu’un centre de tri de déchets situé à Villers-Saint-Paul. Selon des sources concordantes, c’est ce centre de tri ultramoderne qui intéresse la justice. En mars 2017, après un appel d’offres, le Syndicat mixte du département de l’Oise attribue à Paprec la construction de ce centre de tri inauguré début 2019 après des travaux estimés à 36 millions d’euros.
La justice veut ainsi savoir si l’édile et ses proches n’auraient pas pu bénéficier de contreparties pour confier le marché public à Paprec. Le PNF a notamment noté que Paprec est un partenaire majeur de Compiègne Équestre, association présidée depuis plus de 30 ans par… Monique Marini, la femme du maire.

Jean-Luc Martinez, ancien patron du Louvre, mis en examen dans une affaire de trafic d’antiquités

Une vaste enquête est menée en France par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil et a conduit à la garde à vue, lundi 23 mai, de l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, ainsi que du conservateur, responsable du département des antiquités égyptiennes, Vincent Rondot et de l’égyptologue Olivier Perdu, selon un article du Canard enchaîné du mercredi 25 mai. Ces deux derniers ont été libérés mardi soir. En revanche, Jean-Luc Martinez a été mis en examen mercredi 25 mai au soir pour des faits de blanchiment en bande organisée et complicité d’escroquerie en bande organisée. Il a été libéré mais reste sous contrôle judiciaire.