Anne Hidalgo

L’Élysée est rattrapé par l’affaire des cadeaux du sculpteur Orlinski

L’artiste controversé a offert des œuvres à des ministres, des conseillers du président et même à Brigitte Macron. Le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, dont l’épouse prodigue des conseils à Richard Orlinski, a lui aussi reçu sa « magnifique » statuette en janvier.

Les encombrants cadeaux du « sculpteur des stars » à Estrosi et Hidalgo

Ces dernières années, Richard Orlinski a offert de nombreuses œuvres – vendues plusieurs milliers d’euros sur le marché – aux époux Estrosi, mais aussi à des élus parisiens, à commencer par Anne Hidalgo, au moment où il bénéficiait d’expositions à Nice et dans la capitale. Dernier présent en date : une statue d’ours livrée à l’adjoint aux sports de la maire de Paris, en pleine négociation pour les JO. L’élu a restitué cette œuvre... après avoir reçu des questions de Mediapart.

La mairie de Paris perquisitionnée dans l’affaire du voyage d’Anne Hidalgo à Tahiti

Des perquisitions sont en cours depuis mardi 5 mars au matin dans les locaux de la mairie de Paris et ses annexes. Ces opérations sont menées par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance économique de la police judiciaire parisienne. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une enquête préliminaire des chefs de « prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics », ouverte par le Parquet national financier (PNF), à la suite d’une plainte contre X déposée mi-novembre 2023 par l’association AC ! ! Anti-Corruption et de « plusieurs signalements d’élus du Conseil de Paris ou de la région Ile-de-France ».

Dans les comptes de Paris : des millions d’euros gaspillés en subventions obscures ?

Avec ses 7 milliards d’euros de dettes, la Ville de Paris a-t-elle encore les moyens d’épauler financièrement près de 2600 associations pour des missions parfois très éloignées du quotidien des Parisiens ? Plusieurs rapports ont pointé le manque de contrôles opérés par la Ville sur ces soutiens financiers. Notamment, une subvention de 50 000 € de la ville de Paris a été votée à l’éditeur chez lequel l’adjoint écologiste David Belliard avait publié quelques mois plus tôt son livre de campagne des municipales. Le PNF a ouvert une enquête préliminaire.