75 – Paris

Légion d’honneur : Bayrou, Castaner et Ferrand parmi les décorés du 1er janvier 2023

Parmi les 280 chevaliers, 43 officiers, 12 commandeurs, quatre grands officiers et un grand-croix promus dans la fournée du 1er janvier 2023, on trouve trois membres du premier cercle de la macronie. Le maire de Pau et patron du MoDem, François Bayrou : l’allié de la majorité devient officier. Quant à l’ex-président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand et à l’ancien patron des députés Marcheurs et ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, ces deux fidèles parmi les fidèles du président sont tous deux nommés chevaliers. Copinage ou distinction pour « service à la nation » ?

Trafic d’armes : un Franco-Israélien suspecté d’avoir blanchi des millions d’euros

Vendeur d’hélicoptères de combat, de roquettes ou de bombes à destination de l’Afrique, Igal C. est suspecté d’avoir blanchi des millions d’euros dans l’immobilier parisien avec la complicité d’un promoteur de premier plan. La justice a saisi plus de 35 millions d’euros.

Affaire Altrad-Laporte : Mohed Altrad fait appel, Serge Simon sera rejugé aussi

Le Bordelais Serge Simon pouvait penser être définitivement sorti de l’affaire Laporte-Altrad. Poursuivi pour prise illégale d’intérêts, il avait été le seul prévenu à avoir bénéficié d’une relaxe complète. À quelques heures de la fin du délai pour interjeter appel, le parquet national financier a finalement relancé la partie en formant un appel. Le vice-président de la FFR devra donc à nouveau s’expliquer aux côtés de Bernard Laporte devant la cour d’appel sur l’envoi d’arbitres lors d’une rencontre reportée par la ligue entre Montpellier et le Racing. Selon le PNF, cette décision aurait pu bénéficier à Mohed Altrad. En première instance, les juges ont estimé qu’aucun lien d’intérêt personnel entre Serge Simon et le patron du club de Montpellier n’avait été démontré. Mohed Altrad a lui aussi décidé de faire appel du jugement qui l’avait condamné à 18 mois de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité et 50 000 euros d’amende pour corruption et trafic d’influence.

Le ministre du Numérique Jean-Noël Barrot, associé d’une start-up avec des anciens de McKinsey et Xavier Niel

Jean-Noël Barrot est actionnaire depuis 2020 de LMP, une entreprise de communication fondée par des anciens du cabinet de conseil McKinsey et soutenue par le milliardaire de Free. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a validé sa déclaration. En entrant au capital de LMP, Jean-Noël Barrot a rejoint une très longue liste d’actionnaires – la société en compte plus d’une trentaine. Les plus gros d’entre eux, qui ont participé à une levée de fonds de 3,5 millions d’euros en octobre 2017, sont le fonds français Odyssée Venture, l’investisseur allemand Udo Philipp et l’inévitable bienfaiteur de la start-up nation tricolore, le milliardaire Xavier Niel. Lorsque Barrot s’adressera, en tant que ministre des Télécoms, au patron de l’opérateur Free, il parlera donc aussi avec son associé.

Cryptomonnaies : une plainte contre Binance éclabousse les autorités françaises

Quinze investisseurs qui y ont perdu des fortunes portent plainte contre la première plateforme mondiale d’échange de cryptoactifs, pour laquelle la France a déroulé le tapis rouge. Ils lui font grief de n’avoir pas respecté la réglementation française, ce qu’elle conteste. Cette plainte, que Mediapart a pu consulter, a été déposée le 14 décembre auprès du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris pour « violation du monopole des prestataires de services sur actifs numériques », « pratique commerciale trompeuse » et « recel d’escroquerie ». Elle vise Binance France, ainsi que la holding de tête, Binance Holdings Limited, qui, aux dernières nouvelles, serait une société de droit des îles Caïmans après avoir été implantée tour à tour à Hong Kong et à Malte, et vise aussi « toute autre personne ».

Bernard Laporte exclut de démissionner de la présidence de la Fédération de rugby

Condamné mardi à deux ans de prison avec sursis pour corruption et de plus en plus isolé au sommet du rugby français, le président de la FFR, Bernard Laporte, assure dans une interview au JDD qu’il ne «voit pas pourquoi [il] devrait» quitter son poste. Démissionner «voudrait dire que je reconnais les faits que l’on me reproche. Impossible», rétorque-t-il en direction de ceux qui le poussent à quitter ses fonctions à la tête de la FFR.

Les laboratoires Unilabs vont verser 14 millions dans une affaire de crédit d’impôt recherche

Le groupement d'intérêt économique Unilabs France - qui assure des fonctions de gestion pour une vingtaine de laboratoires d'analyse médicale - a trouvé un accord avec le parquet national financier, via une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP). Résultat : il va payer une amende de 13,8 millions d'euros pour clore les poursuites et éviter un procès.

La France, porte d’entrisme et de lobbying du Qatar

L’un des principaux contrats de lobbying qatari, établi en 2017 et dont Libération dévoile les dessous sulfureux, met en lumière les méthodes de soft power très offensives de l’émirat, obnubilé par sa réputation en France et dans le monde.