Probité

Aude : l’ex-élue sera jugée pour « corruption passive » et « trafic d’influence »

Élue carcassonnaise de 2014 à 2020, Yamina Mamou fait l’objet d’une plainte déposée en 2017, avec six parties civiles. Le juge d’instruction vient de décider d’un non-lieu pour des faits de "recel de détournement de fonds publics", mais a ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel pour les deux chefs qui lui avaient valu sa mise en examen en juin 2020.
C'est en échange de fonds et d’adhésions à l’UDI, ou encore de réalisation d’opérations de distributions de tracts que Yamina Mamou aurait abusé de son mandat électif, pour faciliter ou tenter de faciliter l’accès à un emploi en mairie de deux personnes, fondant ainsi la mise en examen pour "trafic d’influence". Du côté de la "corruption passive", c’est sur la fonction de déléguée titulaire représentant la municipalité au sein de la commission d’attribution de logements du bailleur social Alogea qu’occupait Yamina Mamou que se fonde le renvoi : avec cette fois, toujours en échange de gestes à son profit, un soutien à des candidatures formulées par une dizaine de Carcassonnais.

Le ministre du Numérique Jean-Noël Barrot, associé d’une start-up avec des anciens de McKinsey et Xavier Niel

Jean-Noël Barrot est actionnaire depuis 2020 de LMP, une entreprise de communication fondée par des anciens du cabinet de conseil McKinsey et soutenue par le milliardaire de Free. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a validé sa déclaration.
En entrant au capital de LMP, Jean-Noël Barrot a rejoint une très longue liste d’actionnaires – la société en compte plus d’une trentaine. Les plus gros d’entre eux, qui ont participé à une levée de fonds de 3,5 millions d’euros en octobre 2017, sont le fonds français Odyssée Venture, l’investisseur allemand Udo Philipp et l’inévitable bienfaiteur de la start-up nation tricolore, le milliardaire Xavier Niel. Lorsque Barrot s’adressera, en tant que ministre des Télécoms, au patron de l’opérateur Free, il parlera donc aussi avec son associé.

La directrice de Frontex menacée par une enquête de l’Office anti-fraude de l’UE

Aija Kalnaja, la patronne par intérim de l’agence européenne de gardes-frontières, était bien placée pour être confirmée à son poste le 20 décembre. La Lettone est cependant concernée par des investigations de l’OLAF. Et son nom est associé au « dossier Baltic Tours », du nom d’une agence de voyage utilisée par Frontex dans des conditions ayant suscité des critiques en interne.

Yves Rome, ancien président du Département de l’Oise, relaxé dans l’affaire de prise illégale d’intérêts

Il est reproché à l’ancien élu d’avoir acquis, en 2015, une voiture du conseil départemental à un tarif défiant toute concurrence. Des faits qui ont conduit Yves Rome à comparaître le 17 novembre devant le tribunal. Le jugement avait été mis en délibéré. La décision a été rendue ce jeudi 15 décembre 2022.

« Pandora Papers » : Dominique Strauss-Kahn dans le viseur de la justice française

Le PNF a ouvert en mars une enquête préliminaire visant les activités de conseil de Dominique Strauss-Kahn exercées depuis le Maroc. La procédure, qui a été confiée au service d’enquêtes judiciaires des finances, la police fiscale de Bercy, porte sur des soupçons de « blanchiment de fraude fiscale aggravée ». L’ancien ministre de l’économie a été entendu avant l’été, dans le cadre d’une garde à vue, afin qu’il s’explique sur la réalité de son statut de résident fiscal marocain.

L’ancien patron PCF du Val-de-Marne bientôt jugé pour détournement de fonds publics

Christian Favier est accusé d'avoir employé des agents du département du Val-de-Marne comme collaborateurs de cabinet entre 2011 et 2017. Le procès, qui se tiendra fin janvier, est l'aboutissement d'une enquête menée par le Parquet national financier (PNF). Plusieurs autres collectivités ont eu recours au même mécanisme.

Une enquête pour détournement de fonds publics vise les écologistes de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Le parquet de Lyon a annoncé l’ouverture d’une enquête visant le groupe écologiste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour détournement de fonds publics. EELV dénonce « un contre-feu » lancé par Laurent Wauquiez après le scandale du « dîner des sommets ».
En octobre, la Région avait saisi le parquet après un rapport de la direction générale des services sur les dépenses du groupe écologiste présidé par Fabienne Grébert. La Région pointait du doigt le recours à un centre de formation dont le conseiller régional écologiste Olivier Longeon est salarié, pour des prestations estimées « à hauteur de plus de 145 000 euros ». La région s’interrogeait en outre sur la « réalité » d’une formation suivie par Fabienne Grébert, qui, selon ses informations, participait à une cérémonie en Haute-Savoie à la date mentionnée.