Conflits d’intérêts : le jeu dangereux des députés qui « pantouflent » dans le privé après leur mandat

En ce début de quinquennat, marqué par le changement de gouvernement et le renouvellement de l’Assemblée nationale, les acteurs du lobbying sont à l’affût pour s’attacher les services des députés sortants – des recrues de choix dont le carnet d’adresses et la connaissance des rouages de la décision publique peuvent se révéler déterminants pour influencer les politiques dans un sens favorable à certains intérêts économiques.
Ces profils d’anciens élus sont d’autant plus appréciés que, contrairement aux anciens ministres, ils ne font pas l’objet d’une surveillance particulière de la part de la HATVP. A l’Assemblée, la prévention des conflits d’intérêts repose sur le déontologue, une fonction créée en 2011, que les députés peuvent consulter volontairement, et qui ne dispose d’aucun pouvoir contraignant pour s’opposer à une reconversion.