juillet 2024

Pendant la présidentielle 2022, le RN David Rachline s’offrait des nuits 5 étoiles aux frais du contribuable

Le maire de Fréjus n’a pas lésiné sur les notes de frais, remboursées par l’Etat, pour ses hébergements durant la dernière campagne présidentielle de Marine Le Pen. Entre septembre 2021 et le second tour de la candidate en avril 2022, il a ainsi présenté près de 10 000 euros de factures pour ses nuits de luxe, financées à la fin par le contribuable. Cela n’a pas suscité l’émoi de la Commission des comptes de campagne, chargée de valider les notes, contrairement à 2017, où elle s’était montrée plus pointilleuse avec l’alors directeur de campagne. L’organisme de contrôle avait retoqué 15 000 euros de ses frais de l’époque, à cause, notamment, de la location pour 2 500 euros par mois d’un appartement dans un quartier chic de la capitale, où il n’avait séjourné que deux jours et demi par semaine.

La maison mère de Lactalis met de côté 300 millions d’euros pour «contentieux fiscal»

La maison mère du géant mondial du lait Lactalis (Lactel, Président, Leerdammer, Galbani...), BSA, a provisionné trois cents millions d'euros à fin 2023 au titre d'un «contentieux fiscal». Dans un premier temps, le Parquet national financier (PNF) avait ouvert en 2018 une enquête pour blanchiment de fraude fiscale aggravée «portant sur des suspicions de minoration de son bénéfice imposable par le groupe Lactalis». Ces investigations ont ensuite été étendues aux chefs de fraude fiscale aggravée.

Lutte contre la corruption : le gouvernement refuse de nouveau d’agréer Anticor

Le gouvernement persiste et signe. L’association de lutte contre la corruption Anticor, créée en 2002 et engagée à ce jour dans 148 procédures judiciaires, dont les affaires Alexis Kohler – le secrétaire général de l’Elysée a été mis en examen en 2022 pour des décisions qu’il avait prises concernant l’armateur italo-suisse MSC, avec lequel il avait des liens familiaux –, de la tour Triangle, à Paris – où Elisabeth Borne est mise en cause en tant qu’ancienne directrice générale de l’urbanisme à la Mairie de Paris –, ou encore les contrats russes d’Alexandre Benalla, ne retrouvera pas à court terme son agrément. Vendredi 26 juillet, au lendemain de la date butoir légale, nulle mention dans le Journal officiel de cette attribution. Cette absence constitue un refus implicite de l’exécutif. Il s’agit du deuxième depuis la perte de l’agrément, en 2023.

Employés « fictifs » ou bourreaux de travail ? Ces maires cumulards qui restent hauts fonctionnaires

Une dizaine d’édiles de moyennes et de grandes villes sont rémunérés par Bercy, le Conseil d’Etat ou la Cour des comptes en parallèle de leur mandat. Un cumul qui alimente les soupçons sur l’effectivité de leur travail.