Mickaël Nogal

Conflits d’intérêts : le jeu dangereux des députés qui « pantouflent » dans le privé après leur mandat

En ce début de quinquennat, marqué par le changement de gouvernement et le renouvellement de l’Assemblée nationale, les acteurs du lobbying sont à l’affût pour s’attacher les services des députés sortants – des recrues de choix dont le carnet d’adresses et la connaissance des rouages de la décision publique peuvent se révéler déterminants pour influencer les politiques dans un sens favorable à certains intérêts économiques.
Ces profils d’anciens élus sont d’autant plus appréciés que, contrairement aux anciens ministres, ils ne font pas l’objet d’une surveillance particulière de la part de la HATVP. A l’Assemblée, la prévention des conflits d’intérêts repose sur le déontologue, une fonction créée en 2011, que les députés peuvent consulter volontairement, et qui ne dispose d’aucun pouvoir contraignant pour s’opposer à une reconversion.

Mickaël Nogal, ex-député LREM de Haute-Garonne, rejoint l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA)

Mickaël Nogal, jeune député REM de Haute-Garonne, a été recruté le 6 janvier par l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), qui l’a nommé au poste de directeur général. Cette organisation professionnelle regroupe 30 syndicats de l’agroalimentaire et 17 associations régionales de défense des intérêts du secteur. Des représentants de Coca-Cola, Lactalis ou encore Danone siègent à son conseil d’administration.