Mafia / Crime organisé

Corse : soupçons sur les liens entre une magistrate et le milieu mafieux

Début décembre 2022, des policiers d’Ajaccio et de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales ont perquisitionné plusieurs domiciles d’Hélène Gerhards, conseillère à la cour d’appel d’Agen dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte, le 25 janvier 2021, sur fond de lutte contre le crime organisé insulaire.
Les investigations portent sur des soupçons de « corruption », de « blanchiment de fraude fiscale », de « trafic d’influence », de « recours en bande organisée au travail dissimulé » et d’« association de malfaiteurs ». La justice cherche à savoir si cette magistrate, juge d’instruction en Corse de 2010 à 2016, puis vice-procureure à Toulouse avant de rejoindre, en 2021, la cour d’appel d’Agen, a pu apporter son aide à la mafia corse. Un doute qui jette un voile sur les décisions prises dans le cadre de ses fonctions. Pour l’heure, elle n’est, cependant, visée par aucune poursuite et n’a pas été entendue.

Le géant maritime MSC aurait été infiltré par un gang de trafiquants de drogue

Une affaire de trafic de drogue embarrasse le plus grand transporteur maritime au monde. L'entreprise MSC, établie à Genève, serait infiltrée par des trafiquants et participerait indirectement à un gigantesque trafic de cocaïne.
L'affaire fait encore l'objet d'un bras de fer juridique entre MSC et le gouvernement américain, qui estime que la complicité des marins rend l'entreprise partiellement responsable de ce trafic, et voudrait la sanctionner à hauteur de 700 millions de dollars.

L’Assemblée de Corse dénonce « les dérives mafieuses » sur l’île

La Corse est en proie à « des dérives mafieuses ». Cette affirmation ne ressort pas d’une note des services de renseignement, mais d’un constat dressé par l’Assemblée de Corse, réunie en session extraordinaire, vendredi 18 novembre, à Ajaccio. A l’issue d’une longue journée de débats, une motion a été adoptée par la majorité des élus nationalistes. Déplorant l’absence de référence à la violence politique dans le texte, la droite ne l’a pas votée.