Jean-Marie Le Pen sommé de rembourser 300 000 euros au Parlement européen
Le Parlement européen réclame plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour avoir indûment facturé à l’institution des frais de mandat d’eurodéputé.
Revue de presse citoyenne
Revue de presse citoyenne
Le Parlement européen réclame plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour avoir indûment facturé à l’institution des frais de mandat d’eurodéputé.
Alors que s’ouvre lundi 30 septembre le procès des assistants parlementaires du FN-RN, des documents prouvent que le parti d’extrême droite détournait les fonds européens pour rémunérer ses cadres et ses dirigeants bien avant 2004. Le préjudice global est estimé à 6,8 millions d’euros par le Parlement européen.
Le tribunal judiciaire de Paris a annoncé mercredi 3 juillet que Jean-Marie Le Pen, placé sous régime de protection depuis quelques mois, n’était pas apte à assister au procès pour détournement de fonds publics européens prévu cet automne.
L’ex-présidente du RN a vendu pour 2,5 millions d’euros la villa où demeure son père au milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin et à son bras droit François Durvye. Une opération surprenante, d'autant que l’élue l’avait déclarée « invendable » dans sa déclaration de patrimoine en 2022.
Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen, le RN et la direction du parti des années 2010, soupçonnés de détournement de fonds européens, seront jugés du 30 septembre au 27 novembre par le tribunal correctionnel de Paris. En tout, 27 personnes ainsi que le RN en tant que personne morale sont soupçonnés d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un système de rémunération par l’Union européenne des assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti. Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces accusations, sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité.
Gérald Gérin, qui fut le majordome et trésorier de Jean-Marie Le Pen, sera jugé le 4 avril devant le tribunal correctionnel pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale ». Au cœur de l’affaire : un compte en Suisse et une société « offshore » qui appartenaient initialement au beau-frère de Jean-Marie Le Pen.
Marine Le Pen et plusieurs autres personnes sont accusées d'avoir salarié avec des fonds européens des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le Front national.
Soupçonné d’avoir dissimulé au fisc une partie de sa fortune via un trust immatriculé aux îles Vierges britanniques et contrôlé par son majordome, le couple Le Pen devrait faire l’objet de poursuites pénales d’ici la fin de l’année.
La patronne du parti d’extrême droite et son père sont accusés d’avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens. Le parquet de Paris a requis un procès à leur encontre ce vendredi 22 septembre.