Émirats arabes unis

« Abu Dhabi Secrets » : les barbouzes des Émirats visés par les justices française et suisse

Suite aux révélations de Mediapart et de l’EIC, les justices française et suisse ont ouvert des enquêtes contre l’agence genevoise Alp Services et son patron Mario Brero, qui ont mené en Europe des opérations de renseignement, de fichage et de déstabilisation pour le compte des Émirats arabes unis.

Un pilier d’Europe 1, ex de « Valeurs actuelles », dans la main des barbouzes des Émirats

Plusieurs journalistes professionnels sont mentionnés comme « sous-traitants » rémunérés par l’agence du détective Mario Brero pour ses missions au service des Émirats arabes unis. Parmi eux, Louis de Raguenel (Europe 1, ex-« Valeurs actuelles »), mais aussi Ian Hamel, qui collabore notamment avec « Marianne » et « Le Point ».

Trafic d’antiquités au Louvre Abou Dhabi : deux conservateurs français en garde à vue

Après la mise en examen, fin mai, de l’ex-patron du Louvre, Jean-Luc Martinez, deux anciens cadres de l’Agence France Muséums (AFM) ont été placés en garde à vue lundi matin dans les locaux de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), selon Libération. Conservateurs du patrimoine, Jean-François Charnier et Noëmi Daucé sont soupçonnés d’avoir favorisé la vente d’antiquités égyptiennes au Louvre Abou Dhabi malgré plusieurs alertes sur leur origine possiblement frauduleuse. Au total, selon les enquêteurs, sept pièces de provenance illicite ont été acquises par l’intermédiaire de l’expert Christophe Kunicki pour plus de 50 millions d’euros, après être passées entre les mains de l’AFM. Créée en 2007 dans le cadre de l’accord intergouvernemental signé entre la France et les Emirats arabes unis, portant sur plus d’un milliard d’euros, cette structure avait notamment pour mission de conseiller le nouveau musée sur sa politique d’acquisition.

Immobilier de luxe : comment la France attire l’argent douteux du monde entier

Plus de soixante personnalités étrangères, chefs d’Etat, ministres ou hommes d’affaires controversés, ont investi des centaines de millions d’euros en France pour acheter des maisons ou des appartements de luxe. “L’Obs”, associé à un collectif de journalistes indépendants, dévoile l’ampleur du phénomène, sur lequel plane de forts soupçons de blanchiment d’argent sale. Sous le regard plus que passif des notaires et des autorités.