Le maire Rassemblement national de Perpignan Louis Aliot est appelé à comparaître à compter de ce lundi 30 septembre jusqu’au 27 novembre 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris aux côtés de l’ex-Front national, de Marine Le Pen et 25 autres membres ou ex-membre du parti d’extrême droite pour détournements de fonds publics européens.
Alors que s’ouvre lundi 30 septembre le procès des assistants parlementaires du FN-RN, des documents prouvent que le parti d’extrême droite détournait les fonds européens pour rémunérer ses cadres et ses dirigeants bien avant 2004. Le préjudice global est estimé à 6,8 millions d’euros par le Parlement européen.
Après avoir évoqué de «fausses accusations», puis laissé entendre qu’il pouvait bien s’agir de son écriture, le président du RN conteste désormais avoir participé à l’élaboration de ces fausses preuves. «Libé» maintient ses affirmations.
Selon Libération, un agenda 2015 a été livré au siège du Rassemblement national en 2018, puis rempli à la main par Jordan Bardella, dans le but de lui fabriquer de fausses preuves du travail qu’il n’a semble-t-il jamais effectué à l’époque où il était l’assistant parlementaire de l’eurodéputé Jean-François Jalkh.
Ancien collaborateur de trois eurodéputés Front national (FN, devenu Rassemblement national en 2018), Nicolas Franchinard a accepté de raconter à Mediapart les coulisses de l’affaire des soupçons d’emplois fictifs du parti d’extrême droite au Parlement européen.
Poursuivie notamment pour «détournements de fonds publics», la patronne des députés d’extrême droite doit comparaître fin septembre dans l’affaire des collaborateurs européens qui menace ses ambitions pour la présidentielle de 2027.
En 2015, comme d’autres petites mains dont le procès s’ouvre le 30 septembre à Paris, le jeune lepéniste était payé par l’Europe mais employé par le RN. Pour camoufler cet emploi fictif, l’actuel président du parti a aidé à produire de fausses preuves de travail, révèle un livre à paraître.
Deux eurodéputés RN font appel aux services de Nicolas Crochet, comptable condamné en juin dans l'affaire des kits de campagne et qui comparaîtra en septembre dans celle des emplois présumés fictifs du Front national au Parlement européen.
Le tribunal judiciaire de Paris a annoncé mercredi 3 juillet que Jean-Marie Le Pen, placé sous régime de protection depuis quelques mois, n’était pas apte à assister au procès pour détournement de fonds publics européens prévu cet automne.