DesDes peines modérées et quelques relaxes. Tel est l’épilogue du procès pour favoritisme et corruption qui s’est tenu en septembre dernier à Paris, où comparaissaient deux généraux en retraite, six officiers supérieurs de l’armée de l’air et un chef d’entreprise. Peu médiatisé, ce procès portait sur les conditions d’affrètement d’avions gros-porteurs pour les opérations extérieures (Opex) de l’armée française sur la période 2011-2018.
Houria Aouimeur, qui dirigeait l'organisme de garantie des salaires (AGS) supervisé par l'Unédic et le Medef, va contester son licenciement devant les prud'hommes fin janvier et la cour d'appel de Paris début février. Le Défenseur des droits, qui la crédite d'avoir dénoncé de possibles malversations financières, lui a reconnu un statut de lanceuse d'alerte.
L’ancien président de la République est accusé d’avoir noué un « pacte de corruption » avec l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi dès 2005. Parmi les douze autres prévenus de cette affaire : trois anciens ministres, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, un ex-dignitaire libyen et les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.
Poids lourd de la politique belge, ancien commissaire européen à la Justice, Didier Reynders est depuis le 3 décembre soupçonné d’avoir blanchi près d’un million d’euros reçu en cash. Une enquête au parfum kazakh et aux forts relents de corruption qui pourrait empuantir l’ambiance, en Belgique comme en France où il est un intime de Nicolas Sarkozy.
Un général de gendarmerie a été suspendu du service qui gère les marchés d’équipements pour le ministère de l’intérieur. L’enquête porte notamment sur le rôle d’un intermédiaire qui dispose d’un réseau important au sein des forces de sécurité et a déjà été condamné pour trafic d’influence en 2011.
La plongée dans les notes, analyses et rapports des services de lutte contre les trafics de stupéfiants retrace l’édifiante histoire d’une progression continue de cette criminalité face à un pouvoir politique et policier incapable de l’enrayer.
Deux anciens membres de l’association de lutte contre la corruption avaient saisi le tribunal administratif pour contester le renouvellement de l’agrément accordé en octobre 2022 par la HATVP.
Dans un rapport révélé par Mediapart, l’institution critique sévèrement « le conflit d’intérêts » entre la Fepem, fédération patronale du secteur, et Iperia, l’entreprise qui règne sur la formation professionnelle des assistantes maternelles et des employés à domicile. Un marché à 100 millions d’euros par an.
Une «République exemplaire», promettait Emmanuel Macron en 2017. L’engagement est loin d’être tenu. Dans le nouveau gouvernement, de nombreux ministres, dont le Premier ministre lui-même, ont déjà été condamnés par la justice ou font l’objet d’une enquête judiciaire en cours.