Des messages rédigés par l’ancien ministre des comptes publics démontrent son intervention pour favoriser les affaires fiscales du club parisien lors du transfert de Neymar en 2017. Il se confirme qu’il a œuvré avec Jérôme Fournel, le nouveau directeur de cabinet du premier ministre Michel Barnier.
Mis en examen pour trafic d’influence, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, qui a cherché à travailler au PSG, a servi d’intermédiaire en 2017 auprès de Gérald Darmanin, alors ministre de l’action et des comptes publics, dans le cadre de l’exonération fiscale du transfert au club du joueur brésilien Neymar.
Il y a quelques mois, Mediapart révélait qu’en 2017, Gérald Darmanin et son directeur de cabinet Jérôme Fournel avaient aidé le PSG à ne pas payer des dizaines de millions d’euros de taxes contre la jurisprudence de l’administration fiscale. Ce même Jérôme Fournel vient d’être promu auprès du nouveau premier ministre.
C’est une enquête administrative édifiante, dont les conclusions n’ont jamais été rendues publiques. Discrètement commandé fin 2019 à l’Inspection générale de la ville de Paris par la maire, Anne Hidalgo, suite à des soupçons de corruption dans des déchetteries de la capitale, ce rapport dévoilé par Libération a pourtant connu des développements judiciaires. Trois agents municipaux sont jugés ce vendredi pour avoir touché au moins 200 000 euros de la part de professionnels du BTP en échange du dépôt illégal de leurs déchets entre début 2016 et fin 2021. Selon l’enquête de la section économique et financière du parquet de Paris, l’argent était réparti «équitablement» entre les membres d’un même groupe. Poursuivis pour «corruption passive» et «blanchiment aggravé», ils encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Une affaire emblématique, pour ne pas dire systémique.
Places pour des matchs et avantages… Hugues Renson est soupçonné de trafic d’influence. L’ancien vice-président macroniste de l’Assemblée Hugues Renson a été mis en examen jeudi à Paris. Il est suspecté d’avoir obtenu des billets dans le carré VIP du PSG contre des interventions en vue de décisions favorables de l’administration.
La défense de l’ancien président a demandé la réouverture de l’enquête, estimant avoir découvert une pièce à décharge qui lui aurait été dissimulée. Une manipulation à laquelle le tribunal n’a pas donné suite, après un réquisitoire implacable du PNF.
Au terme d’un long bras de fer politique et judiciaire, le premier ministre démissionnaire a attribué, par un arrêté du jeudi 5 septembre, pour trois ans, l’agrément à l’association anticorruption indispensable pour qu’elle puisse se constituer partie civile.
Des légions de collaborateurs revendent au plus offrant leur expérience en cabinet ministériel et le réseau qui va avec.
La justice a estimé que les deux groupes immobiliers et leurs présidents respectifs s’étaient rendus coupables - une rareté - de complicité et de recel de prise illégale d’intérêts en recrutant Jean-Louis Missika, l’ancien bras droit d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris.