Corruption, prise illégale d'intérêts ou favoritisme. Ces infractions sont proportionnellement plus nombreuses en Corse que sur le reste du territoire. C’est le résultat d’une étude publiée par le ministère de l’Intérieur, jeudi 21 mars. Entre 2016 et 2023, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse comptabilisent ainsi plus de 6 infractions en moyenne par an pour 100.000 habitants, alors que la moyenne nationale s'établit à 1,1.
Session agitée de l'assemblée de Corse, ce 1er février où devait être examiné le rapport de la chambre des comptes pointant la gestion erratique du littoral par la CDC. Notamment sur l'île de Cavallo. Un article met en cause Gilles Simeoni. Une enquête pour concussion avait été ouverte en septembre.
Un appel a été formé par les avocats de l’entrepreneur corse, Patrick Rocca, de la décision de clore sans poursuite ce dossier politiquement sensible.
Un policier de l'Office Central de Lutte Contre la Criminalité Organisée, Vincent Duszynski, et José Menconi, figure du banditisme insulaire, comparaîtront en avril devant le tribunal correctionnel de Marseille pour destruction de document. Placé en garde à vue, José Menconi avait passé un coup de téléphone à sa compagne pour lui demander de "faire le ménage" avant une perquisition.
La magistrate, qui a été laissée en liberté à l’issue de sa mise en examen, est soupçonnée de ne pas s’être « déportée » pour des décisions de justice pouvant être lié à « ses intérêts économiques et personnels ».
Une juge bastiaise a été mise en examen pour « prise illégale d’intérêts » par un juge d’instruction de Marseille, a-t-on appris de sources judiciaires et proches du dossier. Il est reproché à cette magistrate, par ailleurs déléguée régionale pour la Corse de l’Union syndicale des magistrats et qui exerce toujours, d’être « juge et partie », a indiqué une source proche du dossier. Elle est soupçonnée de ne pas s’être « déportée » pour des décisions de justice pouvant être liées à « ses intérêts économiques et personnels », notamment à un « domaine viticole » familial.
Le tribunal correctionnel de Bastia a condamné dans un dossier d'atteinte à la liberté d'accès ou à l'égalité des candidats dans les marchés publics, à une peine d'amende, en tant que personnes morales, la commune de Calvi et la SAS Total énergies marketing Corse, filiale du groupe Total. La commune balanine a été condamnée pour favoritisme à une amende de 40 000 euros et l'entreprise pour recel du produit d'un délit en l'occurrence recel de favoritisme à 120 000 euros.
La cour d'appel de Bastia a confirmé le jugement émis en première instance par le tribunal d'Ajaccio à l'encontre de Valérie Bozzi et son compagnon Sylvestre Ceccaldi, pour, respectivement, prise illégale d'intérêt de la part d'un élu et recel de prise illégale d'intérêt. La maire de Grosseto-Prugna se pourvoit en cassation, ce qui suspend l'exécution de la peine.
Le ministère public a demandé 100.000 euros d'amende contre la mairie de Calvi pour atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics, et 200.000 euros contre Total Corse pour recel du produit d'un délit. Le délibéré est attendu le 14 décembre prochain.