C’est ce lundi 30 septembre 2024 que va débuter le procès des anciens dirigeants de la SEMSAMAR. Jean-Paul Fischer, Marie-Paule Belenus Romana et Louis-Constant Fleming sont attendus à la barre du tribunal judiciaire de Paris, pour répondre notamment de faits de favoritisme, de prise illégale d’intérêts et de recels d’abus de biens sociaux. Ce procès doit durer deux semaines.
Marianne révèle de nombreux messages échangés entre 2012 et 2014 entre les conseillers de Pierre Moscovici, alors ministre des Finances, et Alexis Kohler, alors membre de son cabinet, au sujet du constructeur naval STX et de l’armateur MSC. Ces échanges confirment qu’il n’existait pas de déport effectif du haut fonctionnaire pourtant lié personnellement à la famille propriétaire de MSC. Il était même tenu au courant des dossiers de financement des paquebots vendus par STX alors que la Commission européenne enquêtait sur ces montages financiers.
La défense d’Alexis Kohler abat mardi devant la cour d'appel de Paris une carte majeure : appuyée par le ministère public, elle demande la prescription d’une bonne partie des faits de prise illégale d'intérêts reprochés au secrétaire général de l’Elysée pour ses liens familiaux avec l’armateur MSC.
La plus proche collaboratrice du maire LR de Roanne, Yves Nicolin, a mis fin à ses jours en juin. En toute confidentialité, Nathalie Goutorbe avait fait fuiter des informations sur des situations de conflit d’intérêts. Dans une lettre posthume consultée par Mediapart, elle disait ne plus avoir de « force » pour affronter une enquête judiciaire. Avant d’ajouter : « Je sais que le bon triomphera. »
Le 10 juillet dernier, Anticor 56 a déposé un signalement au Procureur de la République de Vannes à l’encontre de l’office tourisme de Vannes (Golfe du Morbihan Vannes Tourisme, GMVT), indique un communiqué de presse datant du samedi 29 septembre. L’association, qui lutte contre la corruption et pour l‘éthique en politique, met en avant de possibles délits de « favoritisme et de détournement de fonds publics par négligence » au sein de l’établissement public, notamment entre 2018 et 2022.
Le président socialiste de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, a été mis en examen le 27 juin dernier, visé par une enquête pour détournement de fonds publics lors de sa campagne électorale de 2015.
Le maire Rassemblement national de Perpignan Louis Aliot est appelé à comparaître à compter de ce lundi 30 septembre jusqu’au 27 novembre 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris aux côtés de l’ex-Front national, de Marine Le Pen et 25 autres membres ou ex-membre du parti d’extrême droite pour détournements de fonds publics européens.
Depuis la nomination du gouvernement Barnier, les regards sont tournés vers les ministres sortants, pour connaître leurs futures aventures. Certains finiront-ils par céder aux sirènes des cabinets de relations publiques,comme Marlène Schiappa l’avait fait chez Tilder l’an passé ? Dans l’ombre, une valse plus rythmée que celle des ministres se joue depuis plusieurs semaines déjà : celle des conseillers et petites mains des cabinets ministériels, qui tentent de se recaser dans le privé après un passage en politique.
L’ancien patron des stups François Thierry, accusé d’avoir réalisé une garde à vue fictive en 2012, a été acquitté, vendredi 27 septembre, à Lyon, à l’issue d’un procès qui a souvent placé policiers et magistrats dos à dos. La mesure était « procéduralement irrégulière » mais il n’y avait « pas d’intention frauduleuse », car elle avait été menée « sous contrôle » et « en accord avec le parquet de Paris », a déclaré le président de la cour criminelle du Rhône, Eric Chalbos.
Depuis sa mise en examen dans l’affaire de la campagne 2017 de Jean-Luc Mélenchon, la députée Sophia Chikirou multiplie les protestations contre un « acharnement judiciaire » dans un dossier qui serait vide. Mediapart publie les éléments ayant justifié sa mise en examen.