L’Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature ont écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour faire part de leurs doutes sur « l’impartialité objective » du Belge Didier Reynders. Ces soupçons sont basés sur « une certaine proximité entre M. [Nicolas] Sarkozy ou ses proches, d’une part, et M. Reynders ou des membres de son parti [le Mouvement réformateur], d’autre part », est-il précisé dans cette lettre que Le Monde a pu lire.
Le cofondateur et dirigeant du site Veepee (ex vente-privée.com) est soupçonné de recourir à de l’évasion fiscale via une filiale luxembourgeoise. Cette société, qui possède diverses participations financières, un jet ou encore de multiples œuvres d’art, pourrait en réalité être dirigée depuis la France.
Sorti de l’ENA en 2004, il passe quatre ans à la direction générale du trésor (DGT), avant de rejoindre une première fois BPCE en 2008 au service "pilotage des activités d’assurance et de banque commerciale". De 2012 à 2014, il repart dans le public en tant que conseiller technique au financement de l’économie de Jean-Marc Ayrault, alors que la loi de séparation des activités bancaires est préparée puis votée. Puis il est promu au comité exécutif de Natixis en tant que responsable de la stratégie. Il prend la tête de l'entreprise en août 2020. En novembre 2022, il est nommé président du directoire de BPCE.
Le magnat franco-israélien des télécoms, des médias et du marché de l’art s’est établi en Suisse dès 1999, pour des raisons fiscales. 11e fortune française, 18e fortune suisse, il a fini par attirer l’attention des autorités fiscales genevoises. Elles se demandent s’il vit dans ses chalets de Zermatt, dans le canton du Valais, ou dans ses demeures de Cologny, riche commune à côté de Genève. Et aussi s’il vit séparé ou non de sa femme, ce qui aurait d’importantes conséquences fiscales.