Chaque député dispose d’une enveloppe d’argent public pour financer ses frais d’élu. La députée du Pas-de-Calais Christine Engrand en a fait un tout autre usage. Le RN lui a renouvelé sa confiance après la dissolution, malgré des alertes internes.
En 2015, comme d’autres petites mains dont le procès s’ouvre le 30 septembre à Paris, le jeune lepéniste était payé par l’Europe mais employé par le RN. Pour camoufler cet emploi fictif, l’actuel président du parti a aidé à produire de fausses preuves de travail, révèle un livre à paraître.
Deux eurodéputés RN font appel aux services de Nicolas Crochet, comptable condamné en juin dans l'affaire des kits de campagne et qui comparaîtra en septembre dans celle des emplois présumés fictifs du Front national au Parlement européen.
Le maire de Fréjus n’a pas lésiné sur les notes de frais, remboursées par l’Etat, pour ses hébergements durant la dernière campagne présidentielle de Marine Le Pen. Entre septembre 2021 et le second tour de la candidate en avril 2022, il a ainsi présenté près de 10 000 euros de factures pour ses nuits de luxe, financées à la fin par le contribuable. Cela n’a pas suscité l’émoi de la Commission des comptes de campagne, chargée de valider les notes, contrairement à 2017, où elle s’était montrée plus pointilleuse avec l’alors directeur de campagne. L’organisme de contrôle avait retoqué 15 000 euros de ses frais de l’époque, à cause, notamment, de la location pour 2 500 euros par mois d’un appartement dans un quartier chic de la capitale, où il n’avait séjourné que deux jours et demi par semaine.
Alexandre Allegret-Pilot, élu député RN-LR, dit avoir signé un arrêté non conforme sur ordre de Bruno Le Maire, ce que ce dernier dément vigoureusement.
Après l’affaire des assistants parlementaires au Parlement européen, le RN est de nouveau visé par une enquête, cette fois-ci pour des soupçons de financement illégal durant la campagne présidentielle de 2022.
Le tribunal judiciaire de Paris a annoncé mercredi 3 juillet que Jean-Marie Le Pen, placé sous régime de protection depuis quelques mois, n’était pas apte à assister au procès pour détournement de fonds publics européens prévu cet automne.
L’ex-présidente du RN a vendu pour 2,5 millions d’euros la villa où demeure son père au milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin et à son bras droit François Durvye. Une opération surprenante, d'autant que l’élue l’avait déclarée « invendable » dans sa déclaration de patrimoine en 2022.
L’ancienne eurodéputée Maxette Pirbakas, que le RN présentait comme sa « spécialiste de l’agriculture », a été condamnée, jeudi 27 juin, dans une affaire de détournements au sein du syndicat agricole.