Il y a un an, l’enquête Story Killers révélait qu’un journaliste de BFMTV avait été licencié pour avoir diffusé des informations servant des intérêts étrangers. L’enquête s’est orientée vers une affaire de corruption dans laquelle apparaît le nom du député Hubert Julien-Laferrière.
L’enquête sur les soupçons d’ingérence étrangère dans la politique et les médias français progresse à grands pas. Mis en examen le 8 décembre, le journaliste Rachid M’Barki a reconnu pour la première fois avoir perçu de l’argent liquide pour diffuser des sujets orientés sur BFMTV, mais se dit « manipulé ».
L’ONG fondée par l’ancien eurodéputé italien Panzeri, inculpé dans le scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen, disposait de comptes bancaires en Belgique, mais aussi au Maroc et au Qatar. L’enquête belge se concentre sur ces structures qui ont pu jouer le rôle de lobbys masqués au service d’États autoritaires.
Après les réseaux d’influence du Qatar à Bruxelles, l’instruction s’intéresse à ceux du Maroc. Et particulièrement à un homme : Mohamed B., un agent de la DGED, déjà identifié par Paris dans une autre affaire, mais jamais retrouvé.