Ce mardi 14 janvier, l’ex-député du Rhône a demandé au juge des référés du tribunal administratif de Lyon de suspendre en urgence le retrait de son mandat municipal, après sa condamnation pour l’emploi fictif de sa femme.
Avant même de rentrer dans le fond des accusations, le procès des financements libyens a montré, lundi 13 janvier, une réalité qui commence à poindre derrière l’énergie que met l’ancien président de la République à se défendre : il marche sur un fil.
Mis en cause depuis une décennie, le maire LR Gérard Trémège devait enfin être jugé dans une affaire de marchés publics suspects en mars. L’audience a été reportée sine die, faute de personnel. « Nous n’arrivons plus à travailler dans ces conditions », alerte le président du tribunal auprès de Mediapart.
Mis en examen, un ancien policier antiterroriste et ancien salarié du club parisien avait cherché à se renseigner, en 2019, sur les déplacements en avion d’une actionnaire de Renault et son avocat, qui venaient de porter plainte contre Rachida Dati et l’ex-PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.
40 000 : c’est, en euros, le coût du nouveau siège du président du Sénat, en l’occurrence Gérard Larcher, selon le Canard enchaîné qui précise même que le prix du trône en question est «hors taxes». Si la chambre haute a confirmé l’achat de la nouvelle assise présidentielle (ainsi que d’une doublure de remplacement), elle n’a pas voulu valider le prix (ni le démentir).
Le procès de Gérard Trémège, le maire de Tarbes, qui devait être jugé à Pau du 3 au 7 mars prochain dans une affaire de favoritisme lors de l'attribution de marchés publics, aura finalement lieu en fin d'année, en octobre ou novembre.
L’ancien président de la République est accusé d’avoir noué un « pacte de corruption » avec l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi dès 2005. Parmi les douze autres prévenus de cette affaire : trois anciens ministres, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, un ex-dignitaire libyen et les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.
Le Conseil d’Etat a rejeté le recours de la région Auvergne-Rhône-Alpes visant à éviter de dévoiler les dessous d’une opération de communication au profit de son ancien président.
Une «République exemplaire», promettait Emmanuel Macron en 2017. L’engagement est loin d’être tenu. Dans le nouveau gouvernement, de nombreux ministres, dont le Premier ministre lui-même, ont déjà été condamnés par la justice ou font l’objet d’une enquête judiciaire en cours.