La revue de presse > Konbini
6 octobre 2022
Konbini condamné après avoir tenté une procédure bâillon contre la Lettre A
Le média en ligne Konbini a été condamné le 20 septembre à 6 000 euros d’amende par la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris pour «abus de constitution de partie civile», selon une copie du jugement consultée par Libération. Soit une condamnation pour procédure abusive, à propos d’une plainte pour diffamation contre le média d’information spécialisée la Lettre A en mai 2019. Au centre de l’affaire : un article daté du 19 mars 2019 qui révélait l’identité des actionnaires de Konbini. Soit la famille Perrodo, qui a fait fortune dans le pétrole via la compagnie Perenco. Des milliardaires controversés, quinzième fortune de France avec 8,3 milliards d’euros en 2022 selon le magazine Challenges, et qui détiennent le média d’infodivertissement à travers une multitude de sociétés opaques : une holding luxembourgeoise dénommée Ommirep, elle-même détenue par trois sociétés immatriculées aux Bahamas, détaillait l’article.
11 juillet 2022
Konbini (encore) renfloué par la famille Perrodo
Une fois de plus, la famille Perrodo est venue soutenir Konbini. Cette famille ayant fait fortune dans le pétrole et dont la fortune est estimée à 6 milliards d’euros, vient d’apporter 3 millions d’euros supplémentaires au site de vidéos lifestyle, en convertissant des BSA (bons de souscription d’actions) acquis en 2018. Cette augmentation de capital lui a permis de passer de 79,7% à 80,8% de la société. Le solde du capital reste détenu notamment par les dirigeants fondateurs, David Creuzot et Lucie Beudet. A noter que les Perrodo n’ont jamais annoncé - ou même confirmé - avoir investi dans Konbini. Cette famille française installée à Londres a effectué cet investissement de manière opaque, via une holding luxembourgeoise baptisée Ommirep TMT Holdings, elle-même détenue par trois sociétés immatriculées aux Bahamas, Tchack Ltd, Annacha Ltd et Magny-Cours Ltd. Cette discrétion s’explique peut-être par la réputation controversée de cette famille, en raison de leur utilisation des paradis fiscaux et d’accusations de corruption. En 2018, Abraham Ortega, ancien directeur financier de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, a affirmé avoir reçu 3 millions de dollars de pots-de-vin de Perenco, la compagnie pétrolière des Perrodo, selon l’agence Reuters.