La justice française a mis au jour un vaste réseau international de blanchiment d’argent en cryptomonnaies, selon les informations du « Monde ». La France a demandé l’extradition du principal suspect de ce dossier, arrêté en août aux Etats-Unis.
Ce réseau de fraude, impliquant la mafia italienne, a conduit à une quarantaine de mandats d’arrêt. L’enquête a permis d’évaluer à 1,3 milliard d’euros le montant des fausses factures émises.
Cette opération s'est déroulée simultanément dans cinq pays européens (Belgique, Luxembourg, Suisse, Italie, Portugal) et en France, précise le parquet, ajoutant que ces opérations ont été menées dans le cadre de l'information judiciaire visant le groupe.
Kering était poursuivi en France et en Italie pour un gigantesque montage d’évasion fiscale, révélé en 2018 par Mediapart et l’EIC, qui a permis au groupe d’éluder au moins 2,5 milliards d’euros d’impôts. Le groupe localisait artificiellement, dans une société suisse nommée LGI, les profits de ses principales marques de luxe, dont les italiennes Gucci et Bottega Veneta, et les françaises Yves Saint Laurent et Balenciaga.
Des documents confidentiels montrent que le fisc italien a consenti au groupe français Kering, dirigé par François-Henri Pinault, un énorme rabais de 748 millions d’euros sur le redressement qui a soldé l’affaire d’évasion fiscale de sa filiale Gucci.