« Qatargate » : l’enquête belge risque l’enlisement
Plus d’un an après la spectaculaire opération de police, à Bruxelles, qui a rendu public un scandale de corruption au Parlement européen, l’avenir du dossier devant la justice paraît incertain
Revue de presse citoyenne
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Plus d’un an après la spectaculaire opération de police, à Bruxelles, qui a rendu public un scandale de corruption au Parlement européen, l’avenir du dossier devant la justice paraît incertain
Inculpée pour « corruption » dans l’affaire du « Qatargate », Eva Kaïlí a aussi, lorsqu’elle était vice-présidente du Parlement européen, introduit des lobbyistes auprès d'armateurs grecs, afin qu'ils évitent d’être soumis aux sanctions européennes vis-à-vis de la Russie.
L’eurodéputée et ancienne vice-présidente du Parlement européen, inculpée pour « corruption » dans l’affaire du « Qatargate », a mené une campagne d’influence en faveur de l’émirat à Bruxelles, en lien direct avec les lobbyistes occultes et deux ministres du Qatar. Elle dément avoir été téléguidée.
L’ex-vice-présidente du Parlement européen déchue conteste la procédure engagée contre elle et invoque son immunité parlementaire.
L'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, une des vice-présidentes du Parlement européen, a été interpellée ce vendredi soir à Bruxelles dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar. Quatre autres arrestations avaient déjà eu lieu dans la capitale belge dans la matinée dans ce même dossier. L'eurodéputée, qui est la compagne d'un de ces quatre suspects, a été « interpellée pour être auditionnée » par la police, a précisé à l'Agence France-Presse une source proche du dossier.
L'enquête pilotée par un juge d'instruction bruxellois porte en particulier sur les agissements du Qatar, soupçonné d'« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d'argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants », a souligné le parquet fédéral. Quant aux bénéficiaires, il s'agit de personnalités ayant « une position politique et/ou stratégique significative » au sein du Parlement. L'enquête vise entre autres des faits de « corruption » et de « blanchiment d'argent » en bande organisée, précise encore un communiqué du parquet.&