Commission Européenne

A Bruxelles, les combines d’Ursula von der Leyen suscitent une levée de boucliers inédite

En imposant la nomination du député de son parti Markus Pieper à un poste de «conseiller» rémunéré 20 000 euros par mois, alors qu’il n’est pas le plus qualifié, la présidente allemande de la Commission suscite la révolte d’une partie de ses commissaires et de plusieurs groupes politiques du Parlement.

L’échec de l’enquête sur le recrutement par Uber de la commissaire européenne Neelie Kroes

Les « Uber Files » ont révélé en 2022 que l’ex-dirigeante européenne avait entrepris une relation d’affaires avec la plate-forme de VTC avant la fin de son mandat. Mais l’enquête européenne concernant ce dossier a buté sur un manque de transparence.

Après le « Qatargate », l’UE peine toujours à se protéger contre les ingérences et la corruption

Le projet d’organe éthique européen, censé superviser l’ensemble des institutions, est encore en négociation et ses ambitions demeurent bien loin d’un modèle calqué sur la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique française.

Affaire Dupond-Moretti : les syndicats de magistrats mettent en cause le commissaire européen à la justice, Didier Reynders

L’Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature ont écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour faire part de leurs doutes sur « l’impartialité objective » du Belge Didier Reynders. Ces soupçons sont basés sur « une certaine proximité entre M. [Nicolas] Sarkozy ou ses proches, d’une part, et M. Reynders ou des membres de son parti [le Mouvement réformateur], d’autre part », est-il précisé dans cette lettre que Le Monde a pu lire.

Malgré les engagements de Bruxelles, l’utilisation des fonds du plan de relance européen manque de transparence

Quand Ursula von der Leyen a vanté un « jour véritablement historique » au lancement, à l’été 2021, du gigantesque plan de relance européen, personne n’a contesté la prétention de la présidente de la Commission européenne. Les 700 milliards d’euros débloqués pour enrayer le choc économique dû au Covid-19 relèvent du jamais-vu sur le continent. Mais, un an plus tard, Bruxelles et les Vingt-Sept se montrent beaucoup plus réservés à l’heure de répondre à une question en apparence simple : « Où est passé l’argent ? »
En octobre 2021, la même Ursula von der Leyen promettait de « garantir la transparence » des crédits européens, défendant l’idée qu’il s’agit d’une condition du succès du plan de relance. Mais, derrière ce discours de façade, l’Union européenne (UE) délivre les informations sur l’utilisation de ses subsides au compte-gouttes, démontre l’enquête du collectif #RecoveryFiles, lancée par la plate-forme néerlandaise d’investigation Follow the Money, et dont Le Monde est partenaire.

La Commission doit empêcher le pantouflage parmi son personnel, selon la Médiatrice européenne

La Commission européenne devrait temporairement empêcher son personnel d’accepter des emplois dans le secteur privé — un phénomène appelé « pantouflage » — s’ils présentent des risques de conflits d’intérêts qui ne peuvent pas être compensés par des restrictions, a recommandé la Médiatrice européenne Emily O’Reilly.
L’exécutif européen devrait également conditionner son accord pour un nouvel emploi à l’obtention par le membre du personnel d’un engagement de la part de son nouvel employeur de publier toute restriction sur son site Internet, a déclaré la Médiatrice.
Elle a également averti que les institutions européennes arrivaient à un « point critique » dans leur approche de la question du « pantouflage », et que « ne pas contrôler cette pratique maintenant permettra d’ancrer une culture qui pourrait éroder la confiance du public dans l’intégrité et l’expertise des institutions européennes ».