L’ancien ministre délégué aux PME Alain Griset a été condamné mardi à Lille à un an d’emprisonnement avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour avoir placé des fonds d’un syndicat qu’il présidait sur un PEA personnel. Le tribunal, qui l’a également condamné à une amende de 5 000 euros, a « tenu compte de l’absence d’antécédent et de la restitution des fonds ». Alain Griset a été reconnu coupable d'« abus de confiance » et de faux et usage de faux.
Il est « indifférent qu’il n’y ait pas d’enrichissement, quoique les investigations n’aient pas été à même d’évaluer précisément la plus-value » réalisée, a souligné le tribunal, le placement ayant privé le propriétaire des fonds, la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services (Cnams) du Nord, de leur jouissance. À l’audience fin mai, l’ancien ministre (2020-2021), 69 ans, avait assuré avoir commis « une maladresse », mais ni « tricherie » ni « vol ».
Le PDG de la société de joaillerie Dinh Van, épinglé par les «Dubaï Papers» en 2018, a été condamné mardi à quinze mois de prison avec sursis et à une amende 600.000 euros pour avoir dissimulé des millions de dividendes dans des paradis fiscaux. Lors d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) au tribunal judiciaire de Paris, sorte de plaider-coupable à la française, Frédéric Laporte a reconnu les faits reprochés, notamment de blanchiment de fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale aggravé. Il a accepté la peine négociée avec le Parquet national financier (PNF), que le juge du siège, Alain Alçufrom, a ensuite homologuée.
Diplômé de l’École des ponts Paristech, il a travaillé au Trésor, puis à l'ambassade de France en Chine, avant de revenir au Trésor en tant que Chef du bureau des produits et marchés d’assurance. En septembre 2021 il est nommé Directeur de cabinet adjoint de Cédric O, le Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des communications électroniques. En 2022 il rejoint l'armateur de porte-conteneurs français CMA-CGM.
Anne Lauvergeon s’est vu notifier un redressement concernant les avantages en nature qu'Areva lui a accordé pendant l’année suivant son départ, c’est-à-dire entre mi-2011 et mi-2012 : mise à disposition d’un véhicule, paiement du salaire d’un chauffeur et d’une secrétaire. Ces avantages (en incluant aussi un garde du corps) se chiffraient à 635.262 euros, selon les comptes d’Areva.
Le fisc a découvert ces avantages lors d’un contrôle fiscal d’Areva. Il a considéré que le groupe d'énergie n’avait confié à Anne Lauvergeon aucune mission justifiant ces dépenses, hormis un poste purement honorifique de présidente d’honneur du directoire. Bercy a donc conclu qu’elle avait bénéficié de “rémunérations et avantages occultes”, et l’a redressée pour cela, lui infligeant une pénalité de 40% pour “manquement délibéré”.
Anticor a indiqué mercredi vouloir obtenir qu’un juge d’instruction enquête sur la sous-gouverneure de la Banque de France concernant d’anciennes prestations réalisées pour un groupe de réflexion américain, après le classement sans suite d’une première enquête. Anticor avait déjà déposé une plainte simple en 2019 visant l’ex-eurodéputée, éphémère ministre des Armées d’Emmanuel Macron en 2017 et actuellement numéro trois de la Banque de France depuis 2018. Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire, classée sans suite le 19 novembre 2020 pour « absence d’infraction ».
L’association estime « insuffisantes » les investigations menées par le PNF et a donc déposé à Paris, le 9 juin, une plainte avec constitution de partie civile, ce qui permet quasi systématiquement la saisine d’un juge d’instruction. Le PNF a indiqué n’avoir pas reçu cette plainte à ce jour. Celle-ci vise les délits de corruption passive, trafic d’influence passif, prise illégale d’intérêts et abus de confiance. Anticor s’interroge sur la réalité du travail effectué par l’ancienne députée européenne pour l’Institut Berggruen, centre de réflexion basé en Californie, mais aussi et surtout sur les éventuelles contreparties en échange des rémunérations versées dans le cadre de ce contrat.
Diplômé de Sciences Po Paris, ancien élève de l’ENS Ulm et de l’ENA, il débute sa carrière en intégrant le Conseil d’Etat en 1996 comme auditeur puis maître des requêtes. En 2000, il rejoint le ministère de l’Education nationale comme conseiller au cabinet du ministre, puis, en 2001, celui de la fonction publique, comme adjoint au Directeur général de l’administration et de la fonction publique. Il devient avocat en 2003 au sein du cabinet Allen et Overy LLP. En 2007, il pantoufle chez Canal+ en tant que Secrétaire général. En 2013 il devient directeur de Sciences Po Paris pour 8 ans. En 2021 il réintègre le Conseil d’Etat. En 2022, il rejoint le cabinet d'affaires Gide Loyrette Nouel en tant qu'associé.
Fondateur du service Dossierfacile, qui propose aux propriétaires de biens immobiliers de repérer pour eux les faux justificatifs dans les dossiers de location, il est nommé conseiller auprès de Cédric O, quand celui-ci est secrétaire d’Etat chargé du Numérique. Il part en septembre 2021 pour rejoindre la banque Morgan Stanley, avant de cofonder l'école Albert School, une école de commerce « data-centric ».
Issue de la communication, elle commence en politique en 2011 en travaillant pour Benoist Apparu, alors Secrétaire d’Etat chargé du logement. Puis elle rejoint l’équipe de Christian Estrosi lors des élections régionales. En 2016, elle est nommée au bureau exécutif du Modem. En 2017, elle rejoint LREM et s’occupe des actions militantes. Elle rejoint l’Assemblée nationale en tant que collaboratrice de Marc Fesneau, dont elle devient la cheffe de cabinet quand il est nommé Ministre des relations avec le Parlement en 2018. En juin 2022, elle part chez Phyteis (ex-UIPP), le lobby des pesticides.
Il commence sa carrière dans la délégation générale pour l'armement avant de passer dans le privé : ESL&Network, le groupe Pernod-Ricard,, enfin GDF-Suez. Il retourne dans le public à la DIRECCTE de Lorraine, puis à l'inspection des finances, avant de rejoindre le cabinet de Bruno Le Maire, puis celui d'Agnès Pannier-Runacher dont il devient le directeur. En 2021 il retourne dans le privé en rejoignant le groupe Keolis, opérateur privé de transport public.